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Nicolas Orillard Demaire

Des années durant j’ai parcouru le monde, depuis les ruisseaux ardéchois de mon enfance jusqu’aux forêts primaires néo-zélandaises. L’Europe, les Amériques, l’Océanie ont été mes cibles favorites dans ma recherche artistique sur les paysages.Les lumières nordiques, douces et particulières, m’ouvraient les yeux sur la fragilité des milieux.


L’immensité des étendues sauvages me rappelait chaque jour le caractère minuscule et malhabile de notre espèce.


Un long chemin que je n’avais pas complètement vu venir m’attendait.


Un chemin de réflexion, de prise de conscience, d’adaptation et bien sûr de passion.


Les destinations se sont succédé et je découvrais à chaque étape une vision plus fine de la nature. Les changements liés au climat et à notre espèce, même minimes, me faisaient de plus en plus réfléchir, non seulement à l’aspect nature et à sa protection, mais également à ma vie et la place de l’humanité sur cette planète.


J’ai eu la chance exceptionnelle de pouvoir fouler ces terres parfois vierges de toute trace humaine, de caresser des yeux la splendeur éphémère d’un rayon de soleil transperçant les ténèbres, de simplement sentir la pluie sur mon visage en marchant vers un lac aux eaux transparentes.


Puis j’ai découvert l’Afrique et son incroyable capacité à modifier mon regard. La lumière me semblait radicalement différente.


Dans les zones encore préservées de l’invasion territoriale humaine, tout était en accord : les végétaux, les rivières, les prédateurs et leurs proies.


Une seule règle dirigeait ce monde : l’équilibre de la vie.


Le premier jour de cette découverte, j’eus la chance d’observer le léopard. L’adrénaline s’emparait de moi et la simple évocation du félin réveille ma passion.


Un animal taillé pour la chasse, puissant et mobile, que la beauté n’a pas laissé de côté tant son élégance est remarquable.


Porté par l’enthousiasme, mais aussi par l’attrait de la difficulté d’un tel projet, je pensais dès mon premier séjour à rendre hommage à cette merveille de l’évolution.


Le parti pris du noir et blanc afin de souligner le graphisme et la texture, allié au format carré et ses compositions contraignantes, étaient des défis à relever qui rappellent l’intemporalité et le rendu argentique.


Cette exposition est née de ma volonté de narrer l’esthétisme d’un animal insaisissable sous la forme d’un témoignage photographique et poétique, du souhait de partager qui s’intègre au désir de préserver.


Ainsi Pardus vous invite à me suivre sur la trace du léopard.